Description
Le temps se languit de moi,
creusant sa marque dans les sillons de mon visage,
gravant son passage dans les fleurons désertiques de mon insouciance,
ardant de me dérober,
il bouscule mon moi dans un mouvement incessant,
Le temps m’assujettit à la mortalité,
fanerons bientôt les pétales écarlates de ma beauté,
et sur mes joues rosies s’accentue l’empreinte de ces désirs blancs,
au creux de mon sein bientôt aride,
il précipite ces choix fatals,
J’appartiens au temps,
je ne suis que la promesse d’un moment,
et ma conscience n’est qu’un sursaut miraculeux d’instant.